Fondation Bouygues Construction
Pourquoi et comment lancer un appel à projets sur invitation pour identifier des partenaires associatifs ?
Date
2024
Les livrables
- Sélection d’associations répondant aux critères de soutien du mécène
- Cahier des charges précis envoyé aux associations invitées à candidater
- Tableau récapitulatif de l’instruction des dossiers de candidature
- Fiches de synthèse de tous les projets présélectionnés
La demande
En 2022, l’ex-Fondation Terre Plurielle entame un processus de repositionnement stratégique et fait appel à l’équipe Assemble pour l’accompagner. Cette collaboration aboutit début 2024 à un recentrage de sa mission autour de l’éducation et la transmission des savoirs, accompagné d’un changement d’identité puisqu’elle prend désormais le nom de Fondation Bouygues Construction. Une fois ce repositionnement acté, elle nous demande de travailler avec elle sur l’identification des partenaires associatifs qu’elle soutiendra. L’objectif : passer à l’action en concrétisant sa mission.
L’enjeu
Notre travail doit répondre à un double enjeu : la Fondation Bouygues Construction souhaite identifier des partenaires associatifs emblématiques dans un temps relativement court pour traduire rapidement son positionnement par des soutiens concrets et, par ailleurs, elle souhaite le faire à la fois en France et à un niveau international.
Notre réponse
Nous proposons de lancer un appel à projets sur invitation. Concrètement, il s’agit d’identifier un nombre restreint de structures d’intérêt général entrant dans le champ d’action que s’est choisi la Fondation Bouygues Construction et de les inviter à candidater.
Nous réalisons d’abord un travail de recherche pour aboutir à une liste d’une vingtaine d’associations de droit français ayant leur siège en France et menant des actions soit en France soit dans un ou plusieurs des pays d’implantation de Bouygues Construction. Ce travail de sourcing est présenté à l’équipe de la Fondation pour aboutir à une “short list” de 6 associations. Nous invitons alors ces dernières à proposer leur candidature et leur transmettons un cahier des charges à la fois précis sur les attendus et suffisamment souple pour leur laisser la liberté de présenter leur projet comme elles le souhaitent. Ce cahier des charges leur donne le cadre de l’appel à projets sur invitation (critères d’éligibilité et de sélection, étapes du processus de sélection, pièces à joindre à leur dossier…) et leur indique ce que la Fondation souhaite savoir au sujet de leur projet.
Nous organisons ensuite un entretien en visio avec chaque porteur de projets pour faire connaissance, expliquer la démarche de vive voix et répondre à toutes leurs questions. Un second entretien est également prévu juste avant l’envoi de leur dossier de candidature pour vérifier avec eux qu’ils n’ont rien oublié et répondre à leurs éventuelles dernières interrogations. Et dans l’intervalle nous sommes également à leur disposition si nécessaire.
Vient alors l’étape de l’instruction des dossiers de candidature. Nous examinons chacun selon les critères d’éligibilité légaux et les critères de sélection propres à la Fondation. Nous produisons ensuite un tableau récapitulatif de l’examen des dossiers ainsi qu’une fiche de synthèse de chaque projet à destination de la Fondation afin qu’elle les étudie avec son Comité de sélection.
Pourquoi un appel à projets sur invitation ?
Cette solution présente d’après nous de nombreux atouts à la fois pour le mécène et pour les associations.
Tout d’abord, elle tient compte des réalités des mécènes dont les ressources ne permettent pas toujours d’envisager un large appel à projets classique qui engendre souvent la réception de très nombreux dossiers, très chronophages à examiner (que ce soit par sa propre équipe ou un prestataire).
Pour les associations interrogées, ce processus offre l’avantage de leur accorder des temps d’échange en amont de leur candidature. Le fait de solliciter un petit nombre prédéfini de porteurs de projets nous permet en effet de prévoir ce temps pour les accompagner au mieux dans la préparation de leur dossier. Par ailleurs, le nombre plus restreint de candidats peut offrir la possibilité, lorsque le mécène le souhaite, d’organiser une étape d’audition permettant à chaque porteur de projet de défendre son projet de vive voix.
Notre rôle d’intermédiaire lui-même est aussi un atout pour les deux parties. Pour le mécène, le travail de sourcing que nous réalisons en amont permet de s’assurer que les candidatures reçues seront de qualité et entreront bien toutes dans ses critères. Pour les porteurs de projets invités à candidater, notre présence leur permet de poser toutes les questions qu’ils souhaitent, en toute transparence, sans crainte d’être jugés prématurément lors de ces échanges préalables, pour présenter au mieux leur candidature et se donner toutes les chances d’être retenus.
En résumé, cela fait gagner du temps à tout le monde. Au mécène que l’on accompagne pendant tout le processus. Et au porteur de projet qui a accès à un interlocuteur tout le long, pour monter le meilleur dossier possible.
Le résultat
À la suite de cet appel à projets sur invitation, la Fondation Bouygues Construction a retenu deux projets emblématiques.
En France, elle s’est engagée auprès de la Fédération Nationale des Écoles de Production, un réseau d’établissements d’enseignement technique qui lutte contre le décrochage scolaire. Son soutien est consacré à la formation des Maîtres professionnels et à l’achat de matériel pour les ateliers de huit écoles situées à proximité des principales implantations régionales de Bouygues Construction.À l’international, la Fondation a noué un partenariat avec l’Institut Européen de Coopération et de Développement (IECD) pour soutenir son programme Graines d’Espérance au Maroc et en Côte d’Ivoire. Le but : offrir une formation diplômante de qualité à des jeunes sans qualification, dans les domaines porteurs de l’industrie, de l’énergie et de la maintenance. Son soutien participe notamment aux investissements des centres techniques, à la formation des encadrants pédagogiques et à l’orientation professionnelle des étudiants post-formation.
Témoignages
Diane de Montessus
Responsable des partenariats privés
IECD – Institut Européen de Coopération et de Développement
« Être sélectionné par Assemble pour cet appel à projets sur invitation montre le sérieux de la démarche, d’autant que l’IECD n’est pas une organisation largement connue du grand public.
J’ai trouvé cette relation tripartite très agréable à plusieurs égards. D’abord, le cadrage précis de l’appel à projets, révélateur des compétences techniques d’Assemble, nous a fait gagner un temps précieux. L’accompagnement a par ailleurs été fluide tout au long du processus, avec un contact humain simple et direct. Nous avons aussi senti le souci constant d’équité et de discrétion vis-à-vis des autres candidats. »
« Lors de la formalisation du partenariat, l’équipe Assemble a été très facilitatrice sur les questions techniques, la sensibilisation de la Fondation Bouygues Construction aux problématiques qui sont les nôtres, le cadrage du partenariat, etc. Ce soutien a été précieux pour démarrer un partenariat pluriannuel comme celui-ci – à la fois multi-pays et prévoyant du mécénat de compétences – sur des bases saines. »
Patrick Carret
Directeur général
Fédération Nationale des Ecoles de Production
« Lors des premiers contacts avec Dorothée, je n’avais jamais eu un ciblage de questions aussi pertinentes et bien préparées, ce qui m’a poussé à être à 1 000% dans mes réponses. Cela m’a beaucoup aidé à parler de nous, d’autant plus à une période où notre Fédération se projette dans une vision à 10 ans. J’avais l’habitude de raconter notre histoire et notre projet toujours par le biais de 2 ou 3 de ses facettes. Or il y en a bien plus à valoriser. L’accompagnement d’Assemble m’a incité à travailler avec nos différentes équipes pour répondre de la façon la plus ciblée, d’autant plus que c’était avant l’arrivée de notre Responsable des partenariats. Cela nous a aidés à faire briller les bonnes facettes de notre projet, dont certaines que l’on pouvait sous-estimer, comme par exemple la responsabilisation des jeunes que nous formons. Notre projet n’a pas changé mais on sait répondre de la façon la plus pertinente car on sait mieux décrypter ce que les mécènes cherchent à savoir et comprendre. »